Mais qu'est ce que c'est que le bonheur? Difficile à définir, bien philosophique tout ça. Il y aurait tellement à en dire... Pour résumer je dirai que c'est d'arriver à faire qu'on soit satisfait de sa vie, telle qu'elle est.
En cherchant un peu sur le net j'ai trouvé ce très beau texte de Mère Térésa (et je suis loin d'être une croyante, mais cette femme fait partie des gens admirables selon moi):
Depuis que Petit Duc est à nos côtés ma vie a changé, elle a une tout autre saveur, plus intense. Les enfants ont cette capacité à vivre la vie et ses petits plaisirs avec gourmandise, au travers de sa vision des choses Petit Duc me rappelle cette manière de voir le monde. Depuis qu'il est là, oui, je suis vraiment heureuse, envahie de bonheur, le sourire collé au visage quand je l'emmène à l'école, fière de l'avoir à mes côtés.
Et lui était-il heureux avant nous? Est-il plus heureux depuis qu'il est avec nous? Je serais bien tentée de dire oui, mais ce serait parler pour lui, ce ne serait pas honnête... Pourtant il n'a plus ce regard mélancolique des photos "d'avant nous", il a de ces sourires lumineux qui sont contagieux. J'essaie de lui enseigner une vision optimiste de la vie (d'ailleurs une de ses phrases préférées qu'il connaissait au bout de 2 mois est "c'est pas grave").
Ce bonheur nous paraissait lointain, pendant l'attente, toujours repoussé à l'année prochaine, au mois suivant, au lendemain. Je me demandais parfois si je ne l'idéalisais pas, j'avais peur d'être déçue une fois le grand jour où nous deviendrions parents arrivé. Non, en fait c'est encore plus intense que ce que j'imaginais. Le moment de la rencontre avec l'enfant n'a pas été aussi grandiose ou riche en émotions que ce que certains racontent, non, le sentiment de plénitude est là au quotidien. Jusque là, l'intensité de ce sentiment ne faiblit pas.
Ce bonheur immense que nous vivons, nous voulons le partager avec un autre enfant. Mais le partager cela voudrait dire qu'il diminuerait? Pas du tout, car le bonheur au contraire, grandit quand on le partage. Bien sûr il y a un risque, celui d'accueillir un enfant qui ne saura pas accepter d'être heureux et qui risque de chahuter notre beau bateau familial. Je reparlerai sûrement des troubles de l'attachement dans un autre billet. Bien sûr que nous avons peur de ne pas avoir deux fois une chance aussi fabuleuse que celle d'avoir un Petit Duc merveilleux à nos côtés. Le travail des parents n'est ce pas aussi d'apprendre aux enfants comment faire pour être heureux?
Parfois j'ai l'impression que les parents biologiques qui n'ont rencontré aucun problème pour procréer ne se rendent pas compte du bonheur que procure le fait d'être parent. "L'attente est en proportion du bonheur qu'elle prépare." Cette citation (de Michel Dupuys, si les références du net sont exactes) serait-elle vraie? Faut il avoir souffert pour apprécier mieux la saveur des choses, comme on apprécie un repas lorsqu'on est affamé?
Je m'interrogeais pendant l'attente de Petit Duc pour savoir si nous pourrions être heureux si notre projet d'adoption n'aboutissait pas. Je sais que certaines copinautes qui vivent encore au pays d' "Esperisthan" se la posent. Je n'ai pas de réponse, malheureusement, mais je leur souhaite de vivre très vite ce grand bonheur, celui d'être mère, père, parent.
Et quelques chansons sur le bonheur...
Ah que de questionnement pour un 2ème enfant et à la fois que d'évidence !
RépondreSupprimerBonne route vers votre petite chouette ou votre petit hibou !
Lina
http://ptitpandaviet.blogspot.fr/
Alors étant maman d'enfants tricotés maison et d'enfants adoptés, j'ai eu la sensation à chaque attente que ce qui allait arriver aller être merveilleux et ce fut le cas ! 9 mois pour les grossesses naturelles et bien plus pour les grossesses d'adotpion avec pour chacune un belle enrichissement de moi-même, de nous, de notre couple. Se découvrir maman la première fois fut une révélation et un recommencement à chaque arrivée. Portée ou non la fusion est là avec mes quatre amours et nous avons la chance de ne pas subir de problème d'attachement. Un petit truc que j'adore surtout avec ma troisième : elle se love le matin sur moi de tout son long. Je suis sur le dos et elle vient partager notre chaleur corporelle DU BONHEUR ! A chacun sa manière de partage et je pourrais ici en mettre des lignes tant c'est intense chaque jour.
RépondreSupprimerC'est vrai que la vie nous mène sur un chemin avec parfois des choix à faire ... vous les vivrez au fils du temps ... belle route ...
Stef le lutine et ses lutins, heureuse, trés heureuse MAMAN