Voilà, nos rdv d'évaluations sociale et psychologiques sont achevés, les rapports écrits et la date de passage en commission fixée.
Cette première partie du chemin s'est déroulée très sereinement avec des personnes comprenant notre projet, à l'écoute, agréables. Les délais sont respectés. Les avis sont favorables. On ne se fait pas trop de souci et on a hâte de découvrir ce nouvel élément de notre famille, hâte de préparer une jolie chambre douillette, de remplir avec soin une armoire, d'essayer de prévoir l'imprévisible, de courir acheter des billets d'avion. Oui, ce second enfant, nous l'attendons autant que le premier, avec moins de douleur , certes, mais autant d'amour déjà présent et d'impatience.
jeudi 11 septembre 2014
mardi 27 mai 2014
Dans ma télé...au même instant.
Chez nous, le soir, on regarde Plus belle la vie. Oui, je sais, c'est gentillet, mais on aime bien quand même. Sauf que voilà, depuis quelques semaines le sujet de l'adoption a pointé son nez dans cette série, pas toujours très bien renseignée et qui pourtant fait une grosse audience. Cette série s'attache souvent à des sujets de société et participe positivement à l'évolution des mentalités sur bien des choses. Oui, mais quand cette même série fort regardée balance des choses inexactes elle véhicule ces informations, admises par une partie des téléspectateurs comme étant la réalité.
Voici le résumé de l'épisode de ce soir trouvé sur le site officiel de la série:
"C'est officiel : Thomas et Gabriel vont avoir un enfant ! Les deux époux ont décidé de passer par une association américaine pour adopter un enfant. Ce soir, ils vont s'entretenir avec Catalina, une américaine qui souhaite confier la garde de son futur enfant."Ce soir, Thomas et Gabriel vont vivre un grand moment d'émotion : ils vont rencontrer Catalina, la mère de leur futur enfant. En effet, compte-tenu de la lenteur du système français en matière d'adoption, les deux époux ont décidé de contourner le problème en s'adressant à une association américaine dirigée par Saul Schrader. Cet avocat chargé de mettre en relation les familles désireuses d'adopter avec des femmes enceintes souhaitant confier leur enfant, a trouvé de quoi satisfaire le couple marseillais.
Thomas et Gabriel ont passé en revue plusieurs dossiers avant de poser un choix définitif sur Catalina, une jeune femme avec qui le courant est admirablement bien passé. L'américaine possède un avantage non négligeable : elle attend une fille. Le serveur et le chef de clinique rêvent d'élever une petite fille.
Au vu de la jolie frimousse de Catalina, on peut supposer que la future petite fille de Thomas et Gabriel sera aussi ravissante que la mère."
Après avoir eu leur agrément en moins de 2 semaines après avoir rencontré le travailleur social du CG dans un café, et que celui-ci ait mené l'enquête sur eux auprès de la police et de toute leur famille, le couple gay a donc trouvé une "filière parallèle"...
ça c'était il y a quelques semaines donc:
"Thomas et Gabriel retiennent leur souffle : après plusieurs jours d'enquête, Laurent Lescoeur va leur annoncer ce soir s'ils sont autorisés ou non à adopter un enfant. [...]
Plusieurs fois déjà, Thomas a failli se décourager. En effet, obtenir l'agrément pour adopter un enfant relève de l'exploit, surtout pour un couple gay... Heureusement, Gabriel, lui, croit dur comme fer en leurs chances et parvient à remotiver Thomas dès que ce dernier perd espoir.
Ce soir, le chef de clinique saura s'il a eu raison ou non d'y croire. Laurent Lescoeur, l'homme qui a enquêté sur leur vie pendant plusieurs jours pour savoir s'ils étaient aptes à élever un enfant, va leur rendre son verdict. Et celui-ci sera sans appel !"
Trop fort le CG des Bouches du Rhône! Un agrément en seulement quelques jours!!! "On déménage quand?" a dit Grand Duc en voyant cet épisode là... Honnêtement, la moindre des choses pour mettre un sujet dans une série c'est de se renseigner un minimum...
Du coup, intriguée par cette histoire d'adoption aux États-Unis, j'ai fouiné un peu sur le net et j'ai trouvé un témoignage ici. Il faut vivre aux États-Unis et y travailler, subir l'enquête sociale américaine en plus de l'enquête française pour pouvoir faire reconnaître l'adoption en France, accepter le principe de l'adoption ouverte et du coup trouver une mère qui acceptera l'idée que l'enfant partira probablement vivre en France....bref, on est loin du tableau brossé dans Plus belle la vie...Les téléspectateurs auront-ils assez d'esprit critique pour réaliser que ce qu'ils voient n'est pas la réalité de l'adoption?
Voilà Maman Hulotte fachée contre sa gentille série.
Je reparlerai une autre fois de l'adoption par les couples gays, car c'est un sujet qui mérite bien un article à lui tout seul.
Voici le résumé de l'épisode de ce soir trouvé sur le site officiel de la série:
"C'est officiel : Thomas et Gabriel vont avoir un enfant ! Les deux époux ont décidé de passer par une association américaine pour adopter un enfant. Ce soir, ils vont s'entretenir avec Catalina, une américaine qui souhaite confier la garde de son futur enfant."Ce soir, Thomas et Gabriel vont vivre un grand moment d'émotion : ils vont rencontrer Catalina, la mère de leur futur enfant. En effet, compte-tenu de la lenteur du système français en matière d'adoption, les deux époux ont décidé de contourner le problème en s'adressant à une association américaine dirigée par Saul Schrader. Cet avocat chargé de mettre en relation les familles désireuses d'adopter avec des femmes enceintes souhaitant confier leur enfant, a trouvé de quoi satisfaire le couple marseillais.
Thomas et Gabriel ont passé en revue plusieurs dossiers avant de poser un choix définitif sur Catalina, une jeune femme avec qui le courant est admirablement bien passé. L'américaine possède un avantage non négligeable : elle attend une fille. Le serveur et le chef de clinique rêvent d'élever une petite fille.
Au vu de la jolie frimousse de Catalina, on peut supposer que la future petite fille de Thomas et Gabriel sera aussi ravissante que la mère."
Après avoir eu leur agrément en moins de 2 semaines après avoir rencontré le travailleur social du CG dans un café, et que celui-ci ait mené l'enquête sur eux auprès de la police et de toute leur famille, le couple gay a donc trouvé une "filière parallèle"...
ça c'était il y a quelques semaines donc:
"Thomas et Gabriel retiennent leur souffle : après plusieurs jours d'enquête, Laurent Lescoeur va leur annoncer ce soir s'ils sont autorisés ou non à adopter un enfant. [...]
Plusieurs fois déjà, Thomas a failli se décourager. En effet, obtenir l'agrément pour adopter un enfant relève de l'exploit, surtout pour un couple gay... Heureusement, Gabriel, lui, croit dur comme fer en leurs chances et parvient à remotiver Thomas dès que ce dernier perd espoir.
Ce soir, le chef de clinique saura s'il a eu raison ou non d'y croire. Laurent Lescoeur, l'homme qui a enquêté sur leur vie pendant plusieurs jours pour savoir s'ils étaient aptes à élever un enfant, va leur rendre son verdict. Et celui-ci sera sans appel !"
Trop fort le CG des Bouches du Rhône! Un agrément en seulement quelques jours!!! "On déménage quand?" a dit Grand Duc en voyant cet épisode là... Honnêtement, la moindre des choses pour mettre un sujet dans une série c'est de se renseigner un minimum...
Du coup, intriguée par cette histoire d'adoption aux États-Unis, j'ai fouiné un peu sur le net et j'ai trouvé un témoignage ici. Il faut vivre aux États-Unis et y travailler, subir l'enquête sociale américaine en plus de l'enquête française pour pouvoir faire reconnaître l'adoption en France, accepter le principe de l'adoption ouverte et du coup trouver une mère qui acceptera l'idée que l'enfant partira probablement vivre en France....bref, on est loin du tableau brossé dans Plus belle la vie...Les téléspectateurs auront-ils assez d'esprit critique pour réaliser que ce qu'ils voient n'est pas la réalité de l'adoption?
Voilà Maman Hulotte fachée contre sa gentille série.
Je reparlerai une autre fois de l'adoption par les couples gays, car c'est un sujet qui mérite bien un article à lui tout seul.
mardi 20 mai 2014
Ici...on parle de toi.
On parle de toi, beaucoup, avec Petit Duc qui est très impatient de te rencontrer. Si on l'écoutait on achèterait déjà des vêtements, et il propose déjà de t'aider pour ta douche. Tu auras un grand-frère vraiment super, c'est sûr!
Nous avions rendez-vous il y a quelques jours de cela avec la psychologue du conseil général pour les entretiens d'évaluation psychologique de l'agrément. Avec elle, on a pas encore beaucoup parlé de toi. Pour ce premier rendez-vous, nous avons surtout parlé de Petit Duc, des premiers instants avec lui, de la construction de nos liens, de notre petit vécu de "jeunes" parents. Le rendez vous s'est fait dans une ambiance détendue et chaleureuse, sûr qu'on avait moins de pression que pour le premier agrément! Pour le second rendez vous, elle tient à rencontrer Petit Duc, mais rapidement, donc on s'organisera. Et on parlera plus en détail de notre attente de toi. Ce sera cet été, pas avant.
Je vis les choses différemment cette fois. Pour le premier agrément j'étais stressée de devoir "subir" ces entretiens d'évaluation. Maintenant je sais à quel point il est nécessaire de vérifier la solidité des futurs parents de ces enfants cabossés par la vie. Je pensais que l'agrément c'était le plus difficile, et oui, je sais j'étais bien naïve! J'étais alors une maman sans enfant, une femme en grossesse invisible au terme indéterminable. Aujourd'hui je suis une maman admirative de son petit grand, tellement fort de caractère, tellement optimiste et courageux. Je t'attends déjà, Petite Chouette ou Petit Hibou, mais pas dans la douleur, non, je t'attends tout en douceur. Je sais que tu nous rejoindras tous les trois pour enfler un peu plus ce bonheur.
Nous avions rendez-vous il y a quelques jours de cela avec la psychologue du conseil général pour les entretiens d'évaluation psychologique de l'agrément. Avec elle, on a pas encore beaucoup parlé de toi. Pour ce premier rendez-vous, nous avons surtout parlé de Petit Duc, des premiers instants avec lui, de la construction de nos liens, de notre petit vécu de "jeunes" parents. Le rendez vous s'est fait dans une ambiance détendue et chaleureuse, sûr qu'on avait moins de pression que pour le premier agrément! Pour le second rendez vous, elle tient à rencontrer Petit Duc, mais rapidement, donc on s'organisera. Et on parlera plus en détail de notre attente de toi. Ce sera cet été, pas avant.
Je vis les choses différemment cette fois. Pour le premier agrément j'étais stressée de devoir "subir" ces entretiens d'évaluation. Maintenant je sais à quel point il est nécessaire de vérifier la solidité des futurs parents de ces enfants cabossés par la vie. Je pensais que l'agrément c'était le plus difficile, et oui, je sais j'étais bien naïve! J'étais alors une maman sans enfant, une femme en grossesse invisible au terme indéterminable. Aujourd'hui je suis une maman admirative de son petit grand, tellement fort de caractère, tellement optimiste et courageux. Je t'attends déjà, Petite Chouette ou Petit Hibou, mais pas dans la douleur, non, je t'attends tout en douceur. Je sais que tu nous rejoindras tous les trois pour enfler un peu plus ce bonheur.
dimanche 27 avril 2014
Ailleurs au même instant...quelqu'un a écrit sur nous.
Oui, quelqu'un a écrit sur nous et de belles choses de surcroît! Ce quelqu'un, c'est l'assistante sociale dont nous sommes allés lire le rapport, pour vérifier que tout correspondait bien. Il était tellement flatteur, qu'à certains moments on se regardait Grand-Duc et moi en se demandant s'il était bien question de nous. C'est donc un avis favorable du côté de l'enquête sociale que nous mettons dans notre besace! Yippie!
C'est un drôle de sentiment d'entendre parler de soi, de se voir décrits ainsi sur papier. Et vraiment bien cernés, d'ailleurs, la Dame connaît bien son job!
On aura bientôt notre premier entretien avec la psy, on croise les doigts pour que ça se passe aussi bien.
Un deuxième agrément c'est tellement différent du premier... Je me rappelle très bien le stress de ne pas savoir quelle serait la teneur des entretiens. Et puis nous et notre humour à deux balles, il fallait se retenir, parce qu'on avait trop peur de déraper... On est beaucoup plus détendus, cette fois, mais bon, on fait soft quand même sur l'humour, on garde notre second degré bien au chaud! Je me rappelle bien la fin des entretiens avec la psy pour le 1er agrément et son "j'avais rarement autant ri pendant des entretiens." et nous en notre fort intérieur "Bah tu dois pas te marrer tous les jours parce c'était pas non plus la grosse poilade..."
Oui, oui, dans notre chouette famille on a l'humour un peu tranchant, et ça c'est un truc que Petit-Duc a vite fait sien.
Tu vois Petite Chouette ou Petit Hibou, on est sur la bonne voie vers toi, on ne lâche rien pour avoir un rapport d'enquête psychologique aussi au top que l'enquête sociale!
C'est un drôle de sentiment d'entendre parler de soi, de se voir décrits ainsi sur papier. Et vraiment bien cernés, d'ailleurs, la Dame connaît bien son job!
On aura bientôt notre premier entretien avec la psy, on croise les doigts pour que ça se passe aussi bien.
Un deuxième agrément c'est tellement différent du premier... Je me rappelle très bien le stress de ne pas savoir quelle serait la teneur des entretiens. Et puis nous et notre humour à deux balles, il fallait se retenir, parce qu'on avait trop peur de déraper... On est beaucoup plus détendus, cette fois, mais bon, on fait soft quand même sur l'humour, on garde notre second degré bien au chaud! Je me rappelle bien la fin des entretiens avec la psy pour le 1er agrément et son "j'avais rarement autant ri pendant des entretiens." et nous en notre fort intérieur "Bah tu dois pas te marrer tous les jours parce c'était pas non plus la grosse poilade..."
Oui, oui, dans notre chouette famille on a l'humour un peu tranchant, et ça c'est un truc que Petit-Duc a vite fait sien.
Tu vois Petite Chouette ou Petit Hibou, on est sur la bonne voie vers toi, on ne lâche rien pour avoir un rapport d'enquête psychologique aussi au top que l'enquête sociale!
dimanche 13 avril 2014
Ailleurs au même instant...est ce qu'on te lit des histoires?
Petite Chouette ou Petit Hibou de Toulàbaslàbas, il faut que tu saches qu'ici les livres ont une grande place, on les aime, et on en a vraiment beaucoup, surtout des livres pour enfants.
Ce week-end , j'en ai découvert un superbe, simple, plein de tendresse, un album à la gloire des Papas.
Petit Duc et moi nous avons eu la chance de rencontrer l'auteure illustratrice Malika Doray et d'avoir une dédicace... L'adoption est seulement suggérée dans cet album.
Comme ses albums sont vraiment superbes , je n'ai pas pu résister à l'envie d'en faire choisir un à Petit Duc, pour le "Ti-frère" ou la "Tite-Soeur". Le voici:
et il est même dédicacé (et tellement tendrement dédicacé)!
Toi aussi, Petite Chouette ou Petit Hibou, tu découvriras le monde des livres, et j'espère que tu l'aimeras...
Et moi ici, au même instant, aujourd'hui je t'aime, déjà, et tous les jours un peu plus fort!
Ce week-end , j'en ai découvert un superbe, simple, plein de tendresse, un album à la gloire des Papas.
Petit Duc et moi nous avons eu la chance de rencontrer l'auteure illustratrice Malika Doray et d'avoir une dédicace... L'adoption est seulement suggérée dans cet album.
Nous avions déjà à la maison:
Une histoire de Maman qui part en voyage mais qui bien sûr revient, et de comment Petit Lapin va bien pouvoir attendre son retour.Comme ses albums sont vraiment superbes , je n'ai pas pu résister à l'envie d'en faire choisir un à Petit Duc, pour le "Ti-frère" ou la "Tite-Soeur". Le voici:
et il est même dédicacé (et tellement tendrement dédicacé)!
(Par respect pour l'illustratrice merci de ne pas copier ni utiliser cette image)
Les livres permettent de développer l'imaginaire, le langage, de rassurer, de s'essayer à se faire peur, de voyager, de rêver...et tant d'autres choses encore. J'aime le moment de l'histoire du soir (ou des autres moments de la journée parfois aussi), qui ponctue la journée de Petit-Duc d'une douce manière.Toi aussi, Petite Chouette ou Petit Hibou, tu découvriras le monde des livres, et j'espère que tu l'aimeras...
Et moi ici, au même instant, aujourd'hui je t'aime, déjà, et tous les jours un peu plus fort!
jeudi 20 mars 2014
Ailleurs au même instant...c'était aussi la journée mondiale du bonheur.
Et oui, aujourd'hui c'était la journée mondiale du bonheur.
Mais qu'est ce que c'est que le bonheur? Difficile à définir, bien philosophique tout ça. Il y aurait tellement à en dire... Pour résumer je dirai que c'est d'arriver à faire qu'on soit satisfait de sa vie, telle qu'elle est.
En cherchant un peu sur le net j'ai trouvé ce très beau texte de Mère Térésa (et je suis loin d'être une croyante, mais cette femme fait partie des gens admirables selon moi):
Pour finir ce billet, une de mes récentes lectures que je vous conseille, facile à lire, même si pas d'un style littéraire hautement intéressant. Le contenu fait du bien au moral.
Mais qu'est ce que c'est que le bonheur? Difficile à définir, bien philosophique tout ça. Il y aurait tellement à en dire... Pour résumer je dirai que c'est d'arriver à faire qu'on soit satisfait de sa vie, telle qu'elle est.
En cherchant un peu sur le net j'ai trouvé ce très beau texte de Mère Térésa (et je suis loin d'être une croyante, mais cette femme fait partie des gens admirables selon moi):
Depuis que Petit Duc est à nos côtés ma vie a changé, elle a une tout autre saveur, plus intense. Les enfants ont cette capacité à vivre la vie et ses petits plaisirs avec gourmandise, au travers de sa vision des choses Petit Duc me rappelle cette manière de voir le monde. Depuis qu'il est là, oui, je suis vraiment heureuse, envahie de bonheur, le sourire collé au visage quand je l'emmène à l'école, fière de l'avoir à mes côtés.
Et lui était-il heureux avant nous? Est-il plus heureux depuis qu'il est avec nous? Je serais bien tentée de dire oui, mais ce serait parler pour lui, ce ne serait pas honnête... Pourtant il n'a plus ce regard mélancolique des photos "d'avant nous", il a de ces sourires lumineux qui sont contagieux. J'essaie de lui enseigner une vision optimiste de la vie (d'ailleurs une de ses phrases préférées qu'il connaissait au bout de 2 mois est "c'est pas grave").
Ce bonheur nous paraissait lointain, pendant l'attente, toujours repoussé à l'année prochaine, au mois suivant, au lendemain. Je me demandais parfois si je ne l'idéalisais pas, j'avais peur d'être déçue une fois le grand jour où nous deviendrions parents arrivé. Non, en fait c'est encore plus intense que ce que j'imaginais. Le moment de la rencontre avec l'enfant n'a pas été aussi grandiose ou riche en émotions que ce que certains racontent, non, le sentiment de plénitude est là au quotidien. Jusque là, l'intensité de ce sentiment ne faiblit pas.
Ce bonheur immense que nous vivons, nous voulons le partager avec un autre enfant. Mais le partager cela voudrait dire qu'il diminuerait? Pas du tout, car le bonheur au contraire, grandit quand on le partage. Bien sûr il y a un risque, celui d'accueillir un enfant qui ne saura pas accepter d'être heureux et qui risque de chahuter notre beau bateau familial. Je reparlerai sûrement des troubles de l'attachement dans un autre billet. Bien sûr que nous avons peur de ne pas avoir deux fois une chance aussi fabuleuse que celle d'avoir un Petit Duc merveilleux à nos côtés. Le travail des parents n'est ce pas aussi d'apprendre aux enfants comment faire pour être heureux?
Parfois j'ai l'impression que les parents biologiques qui n'ont rencontré aucun problème pour procréer ne se rendent pas compte du bonheur que procure le fait d'être parent. "L'attente est en proportion du bonheur qu'elle prépare." Cette citation (de Michel Dupuys, si les références du net sont exactes) serait-elle vraie? Faut il avoir souffert pour apprécier mieux la saveur des choses, comme on apprécie un repas lorsqu'on est affamé?
Je m'interrogeais pendant l'attente de Petit Duc pour savoir si nous pourrions être heureux si notre projet d'adoption n'aboutissait pas. Je sais que certaines copinautes qui vivent encore au pays d' "Esperisthan" se la posent. Je n'ai pas de réponse, malheureusement, mais je leur souhaite de vivre très vite ce grand bonheur, celui d'être mère, père, parent.
Et quelques chansons sur le bonheur...
lundi 17 mars 2014
Une femme prend rendez-vous, et ailleurs, au même instant?
Ce matin, j'ai téléphoné au Conseil Général pour prendre rendez-vous pour les entretiens avec la psychologue. Pas de créneau avant début mai. C'est fixé, c'est déjà ça.
Le deuxième rendez vous avec l'assistante sociale aura déjà eu lieu. Le premier s'est bien passé, elle n'a même pas refait le tour de la maison qu'elle connaissait déjà puisqu'elle était venue lors du 1er agrément. Nous étions très à l'aise. Nous l'étions un peu moins pour le premier agrément, c'est vrai, mais là, on savait à quoi s'attendre.
La dame demande à Petit Duc s'il préfère un petit frère ou une petit soeur, et il repond du tac au tac en montrant 2 doigts: "les deux!". Du coup discussion sur l'éventualité d'adopter une fratrie... mais on ne veut pas déstabiliser Petit-Duc. On pense que ce serait un trop grand poids pour lui d'accueillir 2 frères et/ou soeurs.
Pour ceux qui ne sauraient pas comment se déroule l'agrément en France, voici un petit résumé:
D'abord on manifeste son désir d'adopter au Conseil Général de son département par une lettre. On est ensuite convié/ée/és (ou tout autre accord possible ,ne soyons pas réducteurs!) à une réunion d'information qui présente le déroulement des démarches et les réalités de l'adoption actuelle.
On doit ensuite confirmer son désir de poursuivre. Après viennent deux entretiens d'évaluation sociale (logement, environnement matériel et social, discussion autour du projet et de sa réalisation...) avec une assistante sociale , ainsi que deux entretiens avec un/une psychologue de l'Aide Sociale à l'Enfance (ou à défaut un/une psychologue indépendant délégué par l'ASE) pour évaluer la capacité psychologique des peut-être futurs parents à s'occuper d'un enfant ayant vécu les épreuves le conduisant à devenir adoptable, à devenir les parents d'un enfant né ailleurs/ différent/ avec d'éventuelles particularités médicales ou "sociales". Les différents entretiens doivent aider les postulants à l'adoption à cerner leurs limites et à définir le plus justement possible leur projet en terme d'âge et d'ouverture aux particularités.
L'assistante sociale et le/la psychologue rédigent des rapports et émettent un avis favorable ou défavorable pour indiquer que le/la/les postulants sont prêts à devenir parents adoptifs. L'agrément sera ensuite validé ou non par une commission d'agrément qui réunit des professionnels de l'ASE, des représentants des associations familiales comme Enfances et Familles d'Adoption (EFA) par exemple, des personnes qualifiées, en lien avec l'adoption. Les membres de la commission émettent un avis mais c’est le président du Conseil général qui accorde ou refuse l’agrément, après avis de la commission.
La décision se prend en l'absence des postulants, mais ils peuvent être entendus par la commission, à leur demande ou à celle des membres de la commission, souvent pour préciser les limites du projet.
La durée minimum pour ces démarches est de 9 mois, parfois plus si les CG sont débordés. L'agrément est valable 5 ans.
Pour plus de renseignements sur les démarches contactez votre Conseil Général ou visitez le site d'EFA:
http://www.adoptionefa.org/index.php/les-demarches/l-agrement
Et ailleurs au même instant? Voilà une question qui pointe régulièrement son nez... Notre limite d'âge sera probablement la même que pour Petit Duc, Petite Chouette ou Petit Hibou est donc probablement déjà né. Voilà pourquoi j'ai choisi ce titre pour le blog. Que fais tu toulàbaslàbas? A cette heure-ci tu dors peut être déjà, qui sait...
Le deuxième rendez vous avec l'assistante sociale aura déjà eu lieu. Le premier s'est bien passé, elle n'a même pas refait le tour de la maison qu'elle connaissait déjà puisqu'elle était venue lors du 1er agrément. Nous étions très à l'aise. Nous l'étions un peu moins pour le premier agrément, c'est vrai, mais là, on savait à quoi s'attendre.
La dame demande à Petit Duc s'il préfère un petit frère ou une petit soeur, et il repond du tac au tac en montrant 2 doigts: "les deux!". Du coup discussion sur l'éventualité d'adopter une fratrie... mais on ne veut pas déstabiliser Petit-Duc. On pense que ce serait un trop grand poids pour lui d'accueillir 2 frères et/ou soeurs.
Pour ceux qui ne sauraient pas comment se déroule l'agrément en France, voici un petit résumé:
D'abord on manifeste son désir d'adopter au Conseil Général de son département par une lettre. On est ensuite convié/ée/és (ou tout autre accord possible ,ne soyons pas réducteurs!) à une réunion d'information qui présente le déroulement des démarches et les réalités de l'adoption actuelle.
On doit ensuite confirmer son désir de poursuivre. Après viennent deux entretiens d'évaluation sociale (logement, environnement matériel et social, discussion autour du projet et de sa réalisation...) avec une assistante sociale , ainsi que deux entretiens avec un/une psychologue de l'Aide Sociale à l'Enfance (ou à défaut un/une psychologue indépendant délégué par l'ASE) pour évaluer la capacité psychologique des peut-être futurs parents à s'occuper d'un enfant ayant vécu les épreuves le conduisant à devenir adoptable, à devenir les parents d'un enfant né ailleurs/ différent/ avec d'éventuelles particularités médicales ou "sociales". Les différents entretiens doivent aider les postulants à l'adoption à cerner leurs limites et à définir le plus justement possible leur projet en terme d'âge et d'ouverture aux particularités.
L'assistante sociale et le/la psychologue rédigent des rapports et émettent un avis favorable ou défavorable pour indiquer que le/la/les postulants sont prêts à devenir parents adoptifs. L'agrément sera ensuite validé ou non par une commission d'agrément qui réunit des professionnels de l'ASE, des représentants des associations familiales comme Enfances et Familles d'Adoption (EFA) par exemple, des personnes qualifiées, en lien avec l'adoption. Les membres de la commission émettent un avis mais c’est le président du Conseil général qui accorde ou refuse l’agrément, après avis de la commission.
La décision se prend en l'absence des postulants, mais ils peuvent être entendus par la commission, à leur demande ou à celle des membres de la commission, souvent pour préciser les limites du projet.
La durée minimum pour ces démarches est de 9 mois, parfois plus si les CG sont débordés. L'agrément est valable 5 ans.
Pour plus de renseignements sur les démarches contactez votre Conseil Général ou visitez le site d'EFA:
http://www.adoptionefa.org/index.php/les-demarches/l-agrement
Et ailleurs au même instant? Voilà une question qui pointe régulièrement son nez... Notre limite d'âge sera probablement la même que pour Petit Duc, Petite Chouette ou Petit Hibou est donc probablement déjà né. Voilà pourquoi j'ai choisi ce titre pour le blog. Que fais tu toulàbaslàbas? A cette heure-ci tu dors peut être déjà, qui sait...
samedi 15 mars 2014
Ailleurs, au même instant...
...une fille ouvre un blog.
Ce blog a le titre d'un livre pour enfant:
un bel album, simple, bien illustré par Tom Tirabosco (cliquez pour filer sur son site).
J'espère que ce Monsieur ne m'en voudra pas d'avoir emprunté le nom de cet album pour ce blog.
Bienvenue donc sur ce tout nouveau blog, où va se raconter notre attente vers notre deuxième enfant. Je devrais plutôt dire vers un autre enfant, parce que cette appellation "deuxième", ou "deuz'", "n°2" ne me satisfait pas. J'y trouve quelque chose de péjoratif (ce n'est qu'un ressenti personnel, bien entendu)... Ce sera donc un AUTRE enfant, avec tout ce que je mets de beau autour du mot AUTRE: le mystère de la découverte de cet autre et de ce qu'il va apporter comme nouveauté dans sa différence.
Ce blog sera anonyme, pour nous préserver, pour le préserver, lui qui est déjà à nos côtés.
Dans notre famille il y a un Papa (Grand Duc), une Maman (Hulotte) et un Petit Duc.
Nous avons adopté Petit Duc en Asie, Toulàbaslàbas: un "petit grand" de 6 ans avec une particularité médicale. Je ne sais pas encore si je parlerai de sa particularité. Nous avions défini cet âge comme limite, et cela a été parfait: la juste dose d'autonomie déjà acquise et de besoin de maternage. Cette adoption là, se passe jusqu'à maintenant comme un rêve. Pas du tout ce à quoi nous nous étions préparés, comme les problèmes de sommeil ou de nourriture, des difficultés à "s'apprivoiser". Non, rien de tout cela, tout est si facile, si naturel avec Petit Duc, depuis le tout début. Il est incroyable et force l'admiration.
L'Autre enfant, petite chouette ou petit hibou, commence à prendre sa place dans mon coeur de maman Hulotte, tout doucement une place grandit pour elle ou lui. Je vous raconterai donc cette attente, avec les démarches, avec les émotions en montagnes russes, l'espoir et les désillusions. J'ai envie de parler de l'adoption de grands, des particularités, pour essayer d'ouvrir les esprits. Je parlerai sûrement aussi d'actualité de l'adoption, avec des coups de coeur et des coups de gueule. Je vous parlerai et je parlerai sûrement à cet enfant, quelque part ailleurs, sûrement déjà sur terre à cet instant.
Ce blog a le titre d'un livre pour enfant:
un bel album, simple, bien illustré par Tom Tirabosco (cliquez pour filer sur son site).
J'espère que ce Monsieur ne m'en voudra pas d'avoir emprunté le nom de cet album pour ce blog.
Bienvenue donc sur ce tout nouveau blog, où va se raconter notre attente vers notre deuxième enfant. Je devrais plutôt dire vers un autre enfant, parce que cette appellation "deuxième", ou "deuz'", "n°2" ne me satisfait pas. J'y trouve quelque chose de péjoratif (ce n'est qu'un ressenti personnel, bien entendu)... Ce sera donc un AUTRE enfant, avec tout ce que je mets de beau autour du mot AUTRE: le mystère de la découverte de cet autre et de ce qu'il va apporter comme nouveauté dans sa différence.
Ce blog sera anonyme, pour nous préserver, pour le préserver, lui qui est déjà à nos côtés.
Dans notre famille il y a un Papa (Grand Duc), une Maman (Hulotte) et un Petit Duc.
Nous avons adopté Petit Duc en Asie, Toulàbaslàbas: un "petit grand" de 6 ans avec une particularité médicale. Je ne sais pas encore si je parlerai de sa particularité. Nous avions défini cet âge comme limite, et cela a été parfait: la juste dose d'autonomie déjà acquise et de besoin de maternage. Cette adoption là, se passe jusqu'à maintenant comme un rêve. Pas du tout ce à quoi nous nous étions préparés, comme les problèmes de sommeil ou de nourriture, des difficultés à "s'apprivoiser". Non, rien de tout cela, tout est si facile, si naturel avec Petit Duc, depuis le tout début. Il est incroyable et force l'admiration.
L'Autre enfant, petite chouette ou petit hibou, commence à prendre sa place dans mon coeur de maman Hulotte, tout doucement une place grandit pour elle ou lui. Je vous raconterai donc cette attente, avec les démarches, avec les émotions en montagnes russes, l'espoir et les désillusions. J'ai envie de parler de l'adoption de grands, des particularités, pour essayer d'ouvrir les esprits. Je parlerai sûrement aussi d'actualité de l'adoption, avec des coups de coeur et des coups de gueule. Je vous parlerai et je parlerai sûrement à cet enfant, quelque part ailleurs, sûrement déjà sur terre à cet instant.
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